La réforme de la durée du mandat du Président de la République de 7 à 5 ans, intervenu en 2000 et mise en application pour la première fois à la réelection de Jacques Chirac en 2002 a certes permis de ne pas retomber dans des périodes de cohabitation gauche / droite grâce à l’alignement des mandats des parlementaires et des membres de l’exécutif (Président de la République et Premier ministre) mais a entrainé le fait que le quinquennat a été divisé en 2 périodes : 2 ans d’action post-élection puis 2 ans de pré-campagne assortis d’une période d’immobilisme pré-électoral.
Cela se confirme en premier lieu lorsque l’on se souvient que dès 2004 Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et actuel Président de l’UMP fût interrogé par les journalistes sur ses ambitions présidentielles : pensez-vous à l’Elysée en vous rasant le matin ? Par ailleurs en 2005, certains médias semblaient être plus préocupés par la campagne présidentielle que par la question cruciale de donner une Constitution à l’Europe. Courant 2006, à un an de la présidentielle, alors qu’aucun candidat n’est encore officiellement déclaré, on nous annonce déjà dans les sondages un duel Nicolas Sakozy / Ségolène Royal au second tour de la présidentielle 2007 qui s’est jusque là joué virtuellement, dans les kiosques, au nombre de couvertures de magazines consacrées à chacun d’entre eux. Dans ces conditions, si durant le quinquennat présidentiel on attache plus de temps à préparer les prochaines échéances présidentielles que laisser l’équipe au pouvoir mettre en application ses programme de campagne, on se retrouve rapidement confrontés à une politique d’immobilisme, incompatible avec les réformes dont la France a encore besoin.

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