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jeudi 11 décembre 2008

Suicide assisté à la télé, quand le sensationnel va trop loin...


Alors que nous venons de célébrer le 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, une chaîne de télévision privée britannique diffusait hier soir à une heure de grande écoute, un documentaire qui vous coupe le souffle à prime abord. Ce reportage programmé par Sky Real Lives, présentait la dernière journée et les ultimes minutes de la vie de Craig Ewert, un Américain de 59 ans atteint d'une maladie incurable et dégénérante, qui a choisi en 2006 de se rendre dans une clinique zurichoise pour mettre fin à son cauchemar.

Voyeurisme à tout prix

Nous connaissions déjà le goût démesuré du Royaume d'Angleterre pour les scandales et ses affaires de voyeurisme, qui sont relayés chaque semaine dans les journaux tabloids, mais cette fois-ci force est de se s'alarmer en se demandant si les médias ne sont véritablement pas allés trop loin. Comment peut-on atteindre et tolérer un tel degré d' « émotion réalité », et surtout jusqu'où iront les chaînes de télévision pour faire grimper leurs audiences à tout prix, et ceci même au risque de commettre les pires dérives ? Alors certes le malade et son épouse ont donné leur accord pour que ce suicide assisté soit filmé, mais ce reportage n'aurait pas du être diffusé à la télévision car la mort n'est pas un spectacle, la mort n'est pas un divertissement ! Qui peut-être subjugué par de telles images ? Sans doute une importante partie du lectorat de la presse people, pardon, de la presse poubelle, qui fait encore et toujours ses beaux jours. Car ce qu'il convient également de penser dans une telle affaire, c'est que si le public n'était pas suffisamment nombreux et friand de ce genre d'émissions, les télévisions ne les diffuseraient tout simplement pas. Quoi qu'en en pense, quoi qu'on en dise, que l'on cautionne ou non la diffusion de reportages de cette nature, il faut bien admettre que ce type de programme télévisuel, n'est rien d'autre que le reflet malsain d'une société malsaine et égarée, plus que jamais en quête perpétuelle de sensationnel.

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mercredi 3 décembre 2008

En confiant la diplomatie à Hillary, Obama (se) fait un beau cadeau



Un mois après son éclatante et historique victoire face au camp républicain de John McCain, le président élu Barack Obama termine de dessiner les contours de sa future administration. Cette « Dream Team » comme on l'appelle outre-Atlantique, qui devra donner raison aux 53% d' Américains qui le 4 novembre dernier, ont porté leurs voix sur celui qui est désormais ancien sénateur de l'Illinois. Pour son casting présidentiel, Obama est allé massivement « recruter » dans le clan Clinton, en commençant par une clintonienne de la première heure : Hillary herself, meilleure amie de Bill et meilleure ennemie de Barack himself. Et il faut bien dire qu'après sa déroute dans la course à l'investiture et toutes les paroles amères jetées envers son ancien rival, désormais « Boss » comme il se qualifie lui-même en privé, Hillary Clinton a reçu un beau lot de consolation, en se voyant confier la charge de Secrétaire d'Etat, pour succéder à la charismatique Condie Rice. A défaut d'être devenue la première femme présidente des Etats-Unis d'Amérique, Hillary Clinton devient tout de même avec cette nomination, la première ex-First Lady à occuper un poste à hautes responsabilités dans une administration d'Etat américaine. Néanmoins, la tâche s'annonce musclée pour elle, car sans vouloir entrer dans le détail, l'héritage diplomatique que laissera George W.Bush à Barack Obama le 20 janvier prochain, ne sera pas des plus faciles à porter...

Difficile transition

Comment sortir du bourbier irakien, dialoguer ou non avec l'Iran, quelles relations entretenir avec la Chine, la Russie et Israël, comment redorer l'étoile des Etats-Unis dans le monde, voilà les principales problématiques auxquelles sera très rapidement confrontée l'administration démocrate du président Obama. Néanmoins, on peut s'interroger sur la viabilité du couple Obama-Clinton, qui ne ressemble nullement un mariage d'amour. En effet, d'une part les deux démocrates ne sont pas tout à fait sur la même longueur d'onde sur tous les dossiers chauds, et d'autre part on se souvient que durant les primaires démocrates, Hillary Clinton n'était pas moins méprisée dans le camp Obama en étant régulièrement présentée comme le « monstre ». Un surnom qui avait d'ailleurs coûté sa place à Samantha Power, conseillère de campagne du président élu. Ironie du sort, cette même Samantha Power fait aujourd'hui partie, de l'équipe chargée de préparer l'arrivée d'Hillary Clinton aux affaires étrangères.

Neutraliser l'adversaire

En nommant Hillary Clinton à la tête de la diplomatie américaine, Barack Obama offre une belle tribune à l'ex-First Lady, mais il anticipe déjà le futur en parallèle pour essayer de neutraliser toute ambition présidentielle de sa nouvelle associée. Reste maintenant à savoir si Hillary Clinton lui restera loyale tout au long de son mandat, mais également si à l'horizon 2011 lorsqu'elle sera âgée de 64 printemps, elle se sentira encore prête pour de nouveau se lancer dans la course à l'investiture pour la présidence de la première puissance mondiale, qui alors ne le sera peut-être plus. Au final, dans ce jeu de chaises musicales, le vrai gagnant n'est pas forcément celui que l'on croit être. Car comme Hillary laisse son siège de sénatrice de New York vacant, il semblerait selon les derniers échos de la presse américaine, que son séducteur de mari soit en bonne posture pour le récupérer, et plus si affinités.

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